Stabilisation des fondations

Il n’est pas rare que des fissures en façade, sur les murs de refend ou ailleurs traduisent un mouvement des fondations pour cause de terrain instable ou hétérogène.

Lorsque ce mouvement est de faible amplitude et qu’il ne remet pas en cause la solidité immédiate de l’ouvrage, des témoins peuvent être placés sur des zones significatives afin de vérifier s’il se poursuit et à quelle vitesse.

Si le mouvement est de forte amplitude ou si les témoins montrent qu’il se poursuit, il convient de mettre en sécurité les biens et les personnes et de demander à un cabinet d’architecture un diagnostic précis sur les causes.

Il pourra alors être réalisé un ou plusieurs sondage(s) géotechnique(s) afin de déterminer la nature du sol sous le bâtiment et faire une reconnaissance des fondations.

A partir de ces deux éléments et du calcul des charges courantes de l’immeuble, il sera réalisé un projet de consolidation permettant la stabilisation de l’ouvrage.

Citons parmi les cas les plus courants la création de longrines en béton armé avec association ou pas de micropieux ou de puits blindés alternés.

Dans le cas d’un sol suffisamment cohésif (terre fortement liée), les fondations pourront être retravaillées de manière à répartir les charges avec homogénéité.

Dans le cas d’un sol meuble (terre peu cohésive), les puits ou micropieux iront chercher le sol dur plus profondément ou bien s’il est trop profond, ils soutiendront le bâtiment en augmentant le frottement dans le sens vertical.

Ces deux techniques ont fait leur preuve mais elles sont extrêmement coûteuses et extrêmement invasives.

Non seulement le sol doit être creusé au droit des fondations concernées mais il n’est pas rare que des tranchées perpendiculaires aux dernières soient nécessaires pour relier les micropieux entre-eux.

Lorsque la configuration le permet et sur certains types de sols, une technique moins onéreuse peut être envisagée.

Il s’agit de l’injection sous pression d’une résine expansive ou d’un coulis de béton qui améliore les qualités physiques de la terre en place et comble les cavités.

Cette méthode assez récente, lorsqu’elle est praticable, permet une réduction des coûts ainsi que des délais et engendre beaucoup moins de destruction sur la zone de travail.

Elle permet même dans certains cas de redresser la zone affaissée (fondation, mur, dallage..) en augmentant la pression et la quantité des injections.

Quelque soit la nature du problème et la solution envisagée, il convient de faire appel à un architecte pour effectuer le bon diagnostic, s’entourer de professionnels compétents et adaptés, définir les investigations complémentaires à mettre en oeuvre et enfin diriger les opérations de consolidation de manière à protéger durablement le bâtiment.

1) Reprise en sous-oeuvre des fondations

Lorsque le substratum sous les murs est irrégulier mais compact, il est possible de réaliser une reprise en sous-oeuvre par longrines en béton.

La technique consiste à terrasser par phase sous les fondations et injecter du béton afin d’uniformiser l’assise et répartir la charge.

2) Réalisation de micro-pieux

Lorsque le terrain est instable ou peu cohésif sur une grande profondeur, la méthode par micro-pieux est la plus adaptée.

Elle consiste à rechercher le sol dur à n’importe quelle profondeur pour s’appuyer dessus par l’intermédiaire de micro-pieux reliés aux fondations des murs.

3) Injection de coulis de béton

Lorsque le sol est moyennement cohésif ou qu’il existe des fontis, l’injection sous pression de coulis de béton permet de combler les vides et augmenter la cohésion du sol afin d’améliorer sa portance. 

4) Injection de résine expansive

L’injection sous pression de résine expansive est utilisée dans le même cas de figure mais elle a pour avantage de rendre le sol moins sensible à l’eau.