Ravalement de façade

 

Contrairement à l’idée reçue selon laquelle le ravalement est un travail mineur de simple propreté, le ravalement de façade est une opération importante permettant d’améliorer, rénover, protéger et valoriser un immeuble.

Le choix d’un professionnel spécialisé tel que l’architecte s’impose du fait de la grande variété des matériaux rencontrés au niveau de la structure (béton armé, pierre de taille, moellons, brique pleines ou creuses, métal, bois, pavés de verre..), des enduits qui les recouvrent (ciment, chaux hydraulique artificielle, chaux hydraulique naturelle, chaux aériennes, plâtre, mortier bâtard, traditionnel ou prédosé..), des éléments scellés ou collés (brique de parement, carreaux de grès cérame, pâte de verre..), des éléments rapportés (isolation thermique par l’extérieur, bardage pierre, bois, aluminium, verre, composite..), des revêtements (hydrofuge, peinture à film mince, revêtements semi-épais, revêtements plastiques épais ou RPE, revêtements d’imperméabilité I1, I2, I3 et I4..).

1) Ravalement incluant une isolation thermique par l’extérieur

Avec la hausse du prix de l’énergie et les nombreux dispositifs d’aide de l’état (MaPrimeRénov’, CITE, Eco PTZ, Prime énergie, subventions de l’ANAH, crédits d’impôts, etc.), le domaine de l’isolation thermique par l’extérieur, aussi appelé ITE, est en pleine expansion ce qui implique une variété de plus en plus grande des solutions proposées par les industriels mais aussi une multiplication des mauvaises pratiques.

Citons parmi les isolants utilisés les isolants minéraux (laine de roche, laine de verre..), les isolants synthétiques (polystyrène expansé de type PSE, mousse de polyuréthane, aérogel de silice..) et enfin les isolants biosourcés (chanvre, laine de coton, laine de bois, laine de mouton, la paille, les plumes, le liège, la ouate de cellulose provenant du recyclage de papier journal..).

L’isolation thermique par l’extérieur n’est pas une solution miracle sans conséquence sur le bâtiment : elle doit donc faire l’objet d’un diagnostic précis.

La première question qui se posera à l’architecte en charge de l’étude du ravalement sera de savoir si le bâtiment est adapté pour recevoir une isolation thermique par l’extérieur (respiration du mur, aération des locaux, nature du support, valeur esthétique de la façade à recouvrir, complexité de la façade, retour sur investissement, etc.).

Dans certains cas, l’isolation thermique par l’extérieur ne sera pas conseillée (renouvelemment d’air insuffisant à l’intérieur des appartements, support recouvert d’un enduit non respirant ou gardant l’humidité, présence de pans de bois, beauté de la façade notamment les façades en pierre de taille, trop nombreuses modénatures rendant le ravalement moins efficace et plus onéreux, etc.).

Dans la plupart des cas, la mise en place d’un système d’isolation thermique par l’extérieur est possible mais il convient de choisir la solution la mieux adaptée parmi les nombreuses solutions proposées par les fabricants : isolants de type polystyrène expansé (PSE), laine de roche ou mousse résolique recouverts de revêtements ou d’enduits minces, enduits isolants à base de billes de polystyrène expansé, vêtures isolantes, isolants thermiques recouverts d’un bardage, blocs de ciporex recouverts d’un enduit chaux de Saint-Astier, procédé isothentic, etc.

Dans certains cas, un enduit chanvre et chaux sera préféré à une isolation thermique par l’extérieur pour sa compatibilité avec le plâtre, sa capacité à laisser respirer le mur et/ou les pans de bois, son aspect traditionnel et sa composition naturelle facilement recyclable.

Une isolation thermique mal adaptée peut nuire à la santé des occupants et de l’immeuble.

Pour une meilleure efficacité énergétique et un meilleur confort d’utilisation, le ravalement ITE (isolation thermique par l’extérieur) est souvent accompagné de travaux annexes tels que le remplacement des menuiseries les plus énergivores par des menuiseries double ou triple vitrages, l’amélioration de la ventilation intérieure pour éviter les problèmes de condensation, la suppression des ponts thermiques, la protection à l’eau des sur-épaisseurs engendrées par le système et le prolongement des fixations des éléments rapportés sur la façade.

D’autres travaux permettent de diminuer les déperditions énergétiques et d’améliorer le confort des utilisateurs comme par exemple le remplacement des chaudières par des chaudières à condensation, la mise en place de radiateurs basse température, la pose de revêtements de sol isolants dans les chambres, l’augmentation de l’épaisseur d’isolation thermique en toiture, l’installation de stores occultant, etc.

Depuis la mise en application de la dernière réglementation thermique, il y a obligation d’isoler lors du ravalement d’une façade sauf cas particulier que l’architecte vous aidera à déterminer.

Parmi ces cas particuliers, citons les travaux altérant la qualité architecturale du bâtiment, les travaux pouvant provoquer des désordres graves dans les bâtiments, les travaux pour lesquels le temps de retour est supérieur à 10 ans, les travaux non compatibles avec le PLU (plan local d’urbanisme), les travaux sur façades de bâtiments anciens composées de matériaux sensibles à l’humidité (pierre, terre crue, torchis, bois, chaux, etc.) et les travaux impossibles ou disproportionnés.

Que vous soyez une copropriété, un propriétaire occupant ou un propriétaire bailleurs, le dispositif d’aide MaPrimeRénov’ verse actuellement une prime calculée en fonction de vos revenus et du gain énergétique des travaux.

Le cabinet d’architecture Remy est en mesure de réaliser un audit énergétique de votre copropriété dans le cadre des aides allouées par MaPrimeRénov’ et de réaliser ensuite l’étude et l’appel d’offres permettant d’optimiser l’isolation et ainsi obtenir les aides de l’état.

Le cabinet Remy est certifié DynaMOE, il est donc qualifié pour intervenir dans le cadre des opérations suivies par MaPrimeRénov’.

2) Ravalement sur une isolation thermique existante

Les isolations thermiques par l’extérieur (ITE) posées il y a 10, 20 ou 30 ans présentent différentes pathologies allant du simple encrassement au décollement des panneaux isolants en passant par la dégradation en profondeur des différentes couches d’enduit intermédiaires.

La plupart du temps les isolations thermiques par l’extérieur sont recouvertes d’un enduit mince.

Dans le cas d’un simple encrassement, une remise en peinture peut suffire à redonner l’aspect souhaité pour quelques années.

Attention toutefois, l’enduit de finition doit être parfaitement adhérent à son support.

Dans le cas inverse, des finitions même d’apparence acceptable peuvent se dégrader rapidement après la remise en peinture.

Dans le cas de dégradations en profondeur des couches d’enduit intermédiaires, l’on procéde au pelage complet du système isolant en place et au remplacement à l’identique de la finition.

L’on peut aussi dans ce cas recouvrir le complexe isolant d’un bardage afin de changer complètement l’aspect extérieur de la façade et lui donner un coup de jeune.

Dans le cas d’un complexe isolant dégradé ou non adhérent, il convient d’en comprendre la raison et de s’assurer que l’isolation thermique par l’extérieur n’est pas responsable de dégradations intérieures (murs humides, zones ponctuelles de condensation liées à la présence de ponts thermiques, etc.).

Les vieux systèmes d’isolation thermique par l’extérieur peuvent également être insuffisamment performants au regard des nouvelles exigences en matière de performance énergétique (lambda et résistance thermique) du fait d’une trop faible épaisseur, de la présence de ponts thermiques, de la nature même du matériau utilisé, etc.

Le remplacement total du complexe isolant sera l’occasion d’améliorer ses performances énergétiques, diminuer le nombre de ponts thermiques, repenser les ventilations intérieures, profiter des avancées technologiques dans ce domaine et enfin repenser son aspect final.

3) Ravalement d’une façade en pierre de taille

La pierre de taille est « une pierre aux pans soigneusement dressés et aux arêtes vives, dont la mise en œuvre donne une maçonnerie à joints fins et réguliers » selon Jean-Marie Pérouse de Montclos.

Les façades en pierre de taille apportent une véritable richesse à l’immeuble lorsqu’elles sont bien entretenues.

Cependant il n’est pas rare de voir une façade en pierre définitivement dégradée suite à une opération de ravalement ratée (reliefs atténués, porosité accentuée, calcin agressé, mauvaise couleur de joint, raccords inesthétiques..).

Le diagnostic préalable est une étape indispensable pour mener à bien une opération de ravalement.

Celui-ci comprendra une reconnaissance du support (type de pierre, dureté, porosité, état du calcin, résistance au gel..), une étude des points faibles (problèmes structurels, absence de recouvrement sur les parties horizontales, mauvaise évacuation des eaux de ruissellement, présence d’un revêtement silicaté..) et une réponse adaptée à chacune des problématiques soulevées.

Ce n’est qu’une fois ce diagnostic réalisé que l’appel d’offres auprès des entreprises pourra avoir lieu sur la base d’un descriptif unique et adapté à la façade rencontrée.

4) Ravalement d’une façade en pierre mince attachée

Les façades en pierre mince attachée sont constituées de plaques de pierres indépendantes les unes des autres, déportées du nu extérieur du mur par des attaches inoxydables fixées ou scellées dans la maçonnerie.

Il est possible d’intercaler entre la lame d’air ventilée de quelques centimètres située derrière la pierre et le support en maçonnerie une isolation thermique et/ou une étanchéité pour améliorer les qualités de la paroi.

Ce système constructif est apparu dans les années 1950 et a été posé jusqu’en 1979 sans règle de construction.

A partir de 1979, le DTU 55.2 « revêtements muraux attachés en pierre mince » a réglementé la technique de pose et réduit considérablement le nombre de désordres.

Ce DTU décrit trois types de pose autorisés :

Les plaques de pierres minces montées sur agrafes métalliques avec polochon

Les plaques de pierre minces maintenues par des attaches métalliques sans polochon

Les plaques de pierre minces fixées sur une ossature intermédiaire

Aujourd’hui les agrafes métalliques avec polochon sont de moins en moins utilisées compte tenu du nombre important de sinistres enregistrés du fait de l’interdépendance des dalles rendue possible par les polochons.

Sont donc privilégiés les attaches métalliques sans polochon sur les parois solides et uniformes et les ossatures intermédiaires dans les autres cas.

Parmi les pathologies rencontrées sur ce type de revêtement, citons dans un premier temps les plus graves : les pierres clivables (ardoises, schistes..) qui se séparent dans leur épaisseur sont aujourd’hui interdites, les matériaux sensibles à la décohésion granulaire comme certains marbres qui se déforment et/ou se fissurent sont aujourd’hui également interdits, les imperfections naturelles des pierres peuvent créer des points faibles de diverses natures (stylolites..), le non respect des joints de fractionnement dans la pose avec polochon peut entraîner des contraintes entre les plaques de pierre, le bricolage trop souvent constaté des points singuliers tel que la pose collée des plaques de pierre sur les tableaux et sous-face de linteaux entame la durabilité du complexe, les attaches ou les agrafes peuvent présenter des faiblesses mécaniques liant les pierres les unes aux autres ou une corrosion inappropriée qui les fragilise, les cassures au niveau des attaches liées à une pose indélicate, la trop grande finesse des joints qui pousse parfois les pierres les unes contre les autres, l’éclatement des pierres dû à la corrosion des fils d’attaches utilisée dans la pose de revêtements avec polochon, les décrochements des fixations liés à une résistance insuffisante du support maçonné, l’oubli des cales qui ont permis le réglage des pierres après la pose, la fixation d’une même plaque de part et d’autres d’un joint de dilatation, etc.

Parmi les pathologies d’ordre esthétique, citons : les éclats superficiels générés par des chocs, les tâches engendrées par la migration de mastic-silicone appliqué autrefois autour des ergots fixes, les coulures occasionnées le plus souvent par l’absence de protection haute, les auréoles qui apparaissent du fait de l’absence ponctuelle de lame d’air, l’encrassement lié à la pollution, etc.

Le diagnostic est une phase essentielle et doit être mené par un homme de l’art.

Les pathologies graves peuvent amener l’architecte à choisir dans certains cas d’effectuer un remplacement ponctuel si le problème est localisé ou un remplacement total si le problème est généralisé.

Le remplacement total peut être accompagné de la mise en place d’une isolation thermique performante et donc économique à moyen terme pour les propriétaires.

5) Ravalement d’une façade en pierre massive de type moellons

6) Ravalement d’un mur pignon en moellons

Les murs pignons constitués de moellons sont des façades généralement solides et respirantes ne nécessitant pas un ravalement fréquent.

Cependant il n’est pas rare de voir au bout de plusieurs dizaines d’années la pierre attaquée par la pollution entraînant des changements de couleur et des desquamations.

La pollution attaque le calcin, la couche protectrice de la pierre.

Une fois que la pierre n’est plus protégée par son calcin, la pollution pénètre le coeur de la pierre fragilisant à terme la structure de l’immeuble.

Il convient donc de ravaler les murs pignons en moellons de manière préventive et ce dans le but de conserver le calcin.

Le ravalement, lorsqu’il est réalisé de manière préventive, consiste en un simple nettoyage à faible coût.

Lorsque le calcin est dégradé, il convient de procéder à un nettoyage plus agressif afin d’évacuer les particules responsables des dégâts puis reminéraliser la pierre afin de lui reconstituer une enveloppe dure protectrice.

Ce travail s’accompagne parfois de la réfection des joints lorsque ces derniers le nécessitent.

Le type de nettoyage ainsi que la nature des joints à mettre en place dépendent de nombreux facteurs (type de pierre, état de la pierre, orientation du mur, nature des joints en place, risques d’infiltrations intérieures, etc.) et nécessitent donc l’analyse d’un professionnel indépendant qui préconisera la meilleure solution et guidera l’entreprise en charge du ravalement.

7) Ravalement d’une façade en brique d’argile

La brique d’argile est un parallélépipède obtenu en faisant cuire de la terre argileuse dans un fourneau.

C’est un matériau très ancien et très robuste qui a la faculté de résister à l’usure du temps, de s’adapter aux déformations du mur et d’être facile d’entretien.

La brique d’argile est très utilisée en façade de manière apparente ou cachée sous un corps d’enduit.

La plupart du temps, les éléments qui l’accompagnent sont en moins bon état que la brique elle-même (joints, encadrements en pierre, fausse pierre ou plâtre, modénatures, scellements, décorations en céramique, recouvrements des parties saillantes, enduit, etc.).

Le diagnostic devra porter sur la nature des joints, l’état des briques, leur degré d’encrassement ainsi que l’état des éléments rapportés.

Recouvrir des briques saines de peinture est un non sens puisque la brique est très agréable à regarder et que son maintien en bon état nécessite beaucoup moins d’efforts que celui de la peinture.

Le décapage chimique des peintures rapportées sera donc préféré en cas de ravalement.

Le nettoyage des briques apparentes sera fonction de la fragilité de l’épiderme et de son niveau d’encrassement : un simple nettoyage moyenne pression peut suffire à leur redonner vitalité, ce procédé peut être complété par une température plus élevée de l’eau utilisée ou par l’ajout au lavage d’un savon neutre, une projection à sec de micro-particules exemptes de silice est souvent préconisée que ce soit depuis un échafaudage ou par le procédé Thomann-Hanry et dans le cas d’une façade fortement encrassée, un nettoyant légèrement acide peut s’avérer nécessaire.

Le nettoyage par ruissellement d’eau ainsi que le sablage à sec sont déconseillés car dans le premier cas les risques d’infiltration sont trop importants et dans le second l’abrasion trop forte.

Une fois nettoyée, la brique peut être recouverte d’un hydrofuge compatible avec les joints.

Pour les façades en brique recouvertes d’enduit, il est primordial de s’assurer avant piochage total ou même partiel de l’enduit que les murs soient suffisamment solides pour ne pas provoquer des fissures à l’intérieur des appartements car les murs en brique sont parfois peu épais.

Il convient également de s’assurer que l’enduit à projeter est compatible avec les joints des briques et de désolidariser systématiquement les bois et métaux du corps d’enduit car ces matériaux se dilatent de manière différente.

8) Ravalement d’une façade en brique silico-calcaire

La brique silico-calcaire est un matériau industriel du début du siècle dernier composé de chaux, de sable et d’eau, coulé dans des moules, puis pressé et cuit.

La tenue dans le temps des façades composées de brique silico-calcaire dépend essentiellement des conditions de fabrication ainsi que de sa mise en oeuvre.

Ce matériau n’étant plus fabriqué aujourd’hui, le conserver et le mettre en valeur est un devoir non seulement esthétique mais également historique.

Tout sera donc mis en oeuvre pour préserver la personnalité et l’originalité de la façade.

Il pourra selon le cas être envisagé le remplacement des briques défectueuses par des briques provenant de la démolition d’un édifice de même type, des raccords au mortier de chaux, un lavage par projection de micro-particules exemptes de silice, une minéralisation et/ou hydrofugation, etc.

L’épiderme de ce type de façade étant fragile, il est déconseillé de procéder au lavage par voie d’eau sous pression.

9) Ravalement d’une façade enduite au plâtre

Bien que respectant les règles de la construction, le plâtre n’est pas l’enduit le mieux adapté pour recouvrir une façade car il garde l’humidité et ne favorise donc pas la respiration du mur, condition essentielle pour le maintien en bon état de la maçonnerie.

L’association plâtre – pans de bois peut même s’avérer catastrophique car le bois au contact du plâtre humide se dégrade et n’assure plus sa fonction structurelle.

Dans le cas d’un enduit plâtre non adhérent (sonnant le creux) sur plus de 30% de sa surface, il est conseillé de faire tomber l’enduit en totalité et d’appliquer un nouvel enduit plus respirant (enduit à la chaux, plâtre et chaux, chanvre et chaux ou bâtard) afin d’alléger le coût du ravalement, assainir la maçonnerie grâce à de meilleurs échanges hygrothermiques et obtenir une garantie décennale.

Dans le cas d’un enduit plâtre sain ou sonnant le creux de manière limitée (inférieur à 30% de sa surface), le ravalement pourra consister à réparer l’enduit en place en sondant l’ensemble de sa surface, en piochant les parties dégradées ou sonnant le creux, en appliquant un enduit plâtre de réparation, en traitant les points singuliers (tels que le traitement anticorrosion des aciers, le recouvrement des parties saillantes..) et en protégeant l’enduit par un revêtement respirant de type peinture microporeuse, lait de chaux aérienne teinté à l’aide de pigments naturels, etc.

Il convient d’éviter de recouvrir les enduits plâtre par des revêtements imperméables de type peinture I1, I2, I3 et I4 qui limiteront fortement les échanges hygrothermiques de l’enduit.

10) Ravalement d’une façade enduite au ciment

Nombreuses sont les façades enduites au ciment.

L’enduit ciment recouvre généralement des supports en brique, moellons ou béton.

Lors d’une étude de ravalement, la première question que se pose l’architecte est l’état de l’enduit : globalement mauvais, ponctuellement dégradé ou simplement encrassé.

Dans le premier cas, si l’enduit n’est pas adhérant sur au moins 30% de sa surface, il convient de remplacer l’enduit en totalité pour diminuer le coût, éviter les surprises, profiter d’une assurance décennale et dans certains cas appliquer un enduit plus adapté à la façade notamment en terme d’échange hygrothermique (enduit à la chaux, plâtre et chaux, bâtard, etc.).

Dans le cas d’un immeuble avec des éléments structurels en bois (planchers, linteaux..), il convient de vérifier l’état sanitaire de ces derniers avant de réaliser le nouvel enduit car l’enduit ciment ne permet pas une respiration satisfaisante du mur et accélère le pourrissement des pièces de bois.

Dans le deuxième cas, il sera réalisé un sondage minutieux de l’ensemble des surfaces afin de détecter les zones non adhérentes ou sonnant le creux. Les parties vétustes feront l’objet de raccords d’enduit ponctuels et compatibles avec l’enduit existant. Ces reprises seront visibles et nécessiteront l’application d’un revêtement pour uniformiser l’ensemble (peinture microporeuse, revêtement plastique épais, revêtement imperméable de classe I1, I2, I3 ou I4, peinture pliolite, isolation thermique par l’extérieur, enduit monocouche, etc.).

Si l’enduit ciment est simplement encrassé ou si son revêtement est vieillissant, il convient de décaper les revêtements existants, procéder au nettoyage adapté selon le degré d’encrassement et l’état des menuiseries (projection d’eau froide ou chaude sous pression, ajout éventuel de savon neutre puis rinçage à basse pression, projection de micro particules exemptes de silice, procédé Thomann-Hanry, etc.), pulvériser un produit anticryptogamique puis recouvrir la façade en fonction de l’aspect et des performances recherchées (peinture microporeuse, RPE, peinture impérméable de classe I1, I2, I3 ou I4, peinture pliolite, isolation thermique par l’extérieur, enduit monocouche, etc.).

Le diagnostic est un élément indispendable à la réussite du ravalement, c’est à ce stade que l’architecte définira l’état de la structure, de l’enduit, des éléments rapportés ainsi que des protections.

Grâce à ce diagnostic, il proposera la solution technique la mieux adaptée et réalisera un appel d’offres sur la base d’éléments comparables.

A quoi servirait de réaliser un nouvel enduit sur une structure en mauvais état ou recouvrir de peinture un enduit existant si celui-ci se décolle quelques années après.

11) Ravalement d’une façade enduite à la chaux

Les façades recouvertes d’un enduit à base de chaux présentent généralement un support sain compte tenu de la bonne respiration du système rapporté.

L’enduit à la chaux peut être altéré par des chocs extérieurs, par des infiltrations d’eau permanentes en provenance de l’intérieur du bâtiment, par un mouvement structurel de la partie porteuse du mur ou du fait de son vieillissement naturel.

Dans le cas ou l’enduit présente des signes nombreux de mauvaise adhérence sur son support ou des fissures généralisées, il conviendra d’en étudier la raison et d’envisager soit la rénovation du support et un remplacement à l’identique de l’enduit soit la mise en place d’un ravalement présentant une meilleure compatibilité avec le support.

La réalisation d’un enduit à la chaux est par exemple déconseillée sur un mur hourdé au plâtre ou en remplacement d’un ancien enduit plâtre si ce dernier n’a pas été totalement évacué ce qui est très fréquent chez les entreprises ne présentant pas les qualifications requises.

Dans le cas ou l’enduit à la chaux adhère correctement à son support, qu’il n’est pas vétuste et que ses dégradations sont ponctuelles, il est possible de réaliser des reprises partielles mais ces dernières seront visibles et nécessiteront la mise en place d’une couche de finition à base de chaux afin d’harmoniser la façade.

En cas de reprise partielle, la composition du nouveau mortier devra être le plus proche possible de l’ancien mortier pour une meilleure durée dans le temps.

Les enduits à base de chaux présentent de nombreuses qualités dont les deux principales sont la respiration du mur et la beauté esthétique rappelant la noblesse de la pierre mais ces enduits nécessitent une reconnaissance du support que seul un professionnel du bâtiment tel qu’un architecte saura vous apporter.

Par ailleurs, la durabilité d’un enduit à la chaux est bonne seulement si les conditions d’application sont respectées (préparation du support, bandeau avec goutte d’eau à chaque étage, trame de maintien, protection de la partie supérieure, écartement des descentes pluviales du nu extérieur, joints de fractionnement et autres points singuliers).

Il est préférable de donner le suivi du chantier à un architecte qui s’assurera de sa bonne réalisation.

12) Ravalement d’une façade enduite au mortier bâtard

13) Ravalement d’une façade enduite au mortier imitation pierre

14) Ravalement d’une façade enduite au « ciment-pierre »

15) Ravalement d’une façade recouverte d’un enduit d’un autre type

Un enduit est une préparation de consistance fluide ou pâteuse (souvent un mortier) que l’on applique sur une surface (la plupart du temps un mur) pour la lisser, la protéger et/ou la décorer.

Outre les enduits courants décrits dans les paragraphes précédents, les façades ont été recouvertes d’une multitude d’enduits dont la consistance diffère selon les matériaux locaux, les savoirs-faire des entreprises ou bien encore l’objectif recherché.

Les enduits ne sont, la plupart du temps, pas compatibles entre eux ; il est donc nécessaire de réaliser un diagnostic précis avant d’envisager le ravalement.

Le cabinet d’architecture Remy pratique systématiquement pendant l’étude une reconnaissance de l’enduit à rénover, au besoin par l’envoi d’échantillons dans un laboratoire d’analyse.

Cette reconnaissance permettra non seulement de définir la composition du mortier de réparation mais aussi de vérifier que l’enduit actuel ne bloque pas la respiration du mur sans quoi il sera décidé de remplacer l’enduit existant en totalité.

Un enduit doit en effet être toujours plus respirant que son support sans quoi les échanges gazeux permettant le maintien en bon état du mur seront perturbés.

Pour obtenir une garantie, l’enduit doit être réalisé conformément aux règles de l’art, aux Documents Techniques Unifiés ainsi qu’aux notices techniques des fabricants si ce dernier est industriel.

16) Ravalement d’une façade en béton brut

Les façades en béton brut apparaissent au début du XXème siècle et se développent de manière significative après 1950.

Les bétons architectoniques ou « beaux bétons » comme on les appelle peuvent parfois prendre l’aspect « bois » des banches qui ont servi au coulage, être blancs (très en vogue dans les années 70-80) ou prendre l’aspect de panneaux à base de gravillons lavés.

Leur principale faiblesse sont les armatures en acier souvent trop proches du nu extérieur de la façade qui sous l’action des pluies acides liées à la pollution atmosphérique et la diminution de l’alcalinité du béton qui les protégeait à l’origine, se corrodent, augmentent de volume et font éclater le béton.

Lorsque des désordres de ce type apparaissent, il convient de réaliser le ravalement au plus vite sans quoi les désordres se multiplient de manière exponentielle.

En effet, l’apparition de fissures ou d’éclats expose les armatures de manière encore plus significative aux eaux de pluie ce qui accélère très nettement leur dégradation et par voie de conséquence le prix du ravalement à venir.

Le ravalement consistera à nettoyer la paroi (eau, gommage, mico-sablage..), sonder le support afin de piocher les parties dégradées ou sonnant le creux, brosser et traiter à l’aide d’un revêtement anti-corrosion les aciers mis à nu, réparer les éclats de béton à l’aide d’un mortier adapté, traiter les fissures, éventuellement effectuer un ragréage de surface, uniformiser si nécessaire l’aspect extérieur avec une lasure et protéger la face extérieure du mur contre les pluies acides.

Pour les bétons à base de gravillons lavés, il existe des procédés de finition spécifiques, à base de micro-bétons qui permettent de réaliser des réparations très peu visibles.

Dans le cas d’une façade que l’on souhaite conserver en béton brut, il sera appliqué un hydrofuge qui permet la respiration du mur.

Dans le cas où l’on souhaite recouvrir la façade pour des raisons esthétiques ou thermiques, de nombreuses possibilités existent ayant chacune des avantages et des inconvénients : peinture microporeuse, RPE, peinture imperméable de classe I1, I2, I3 et I4, peinture pliolite, isolation thermique par l’extérieur, enduit monocouche, etc.

Le choix devra être fait en fonction des particularités du bâtiment, des souhaits du maître d’ouvrage, de l’accord de la mairie et souvent des architectes des bâtiments de France ainsi que du budget alloué au ravalement.

La plupart du temps, le ravalement consiste à restaurer l’aspect d’origine, symbole d’une époque et véritable identité de l’ouvrage.

Réaliser l’étude du ravalement par un architecte spécialisé, c’est la garantie d’obtenir un diagnostic pertinent de la façade ainsi qu’une réponse adaptée à chaque situation.

Il peut être déconseillé dans certains cas d’ajouter une isolation thermique par l’extérieur ou un revêtement d’imperméabilité alors que dans d’autres cas, l’application de ces produits sera au contraire conseillée.

De même, il convient de s’assurer dans ce type d’immeuble que l’architecte qui a conçu l’immeuble à son origine, ne s’oppose pas à son changement d’aspect car son oeuvre est protégée.

17) Ravalement d’une façade peinte

Les façades recouvertes de peinture sont les plus répandues.

Nous ne parlerons ici que des peintures sur supports sains et plans, les supports présentant une pathologie étant décrits dans les autres chapitres.

Il existe de nombreuses peintures présentant chacune des caractéristiques très différentes, citons entre autres choses les peintures pliolithe, acrylique, minérale, siloxane et imperméable.

Le diagnostic de façade doit permettre non seulement de reconnaître le type de peinture mais aussi de déterminer son épaisseur et son adhérence au support.

Souvent les façades peintes présentent de nombreuses couches de peinture : le décapage est obligatoire, quel que soit l’état de conservation de la peinture, lorsque l’épaisseur du film de peinture est supérieur ou égal à 300 microns.

Le décapage est également obligatoire lorsque le revêtement peinture est dégradé (farinage, cloquage, faïençage..) ou que son adhérence au support n’est pas suffisante.

L’on mesure l’adhérence au support en découpant le revêtement à l’aide d’un cutter de façon à obtenir un maillage régulier et peu espacé. Si les carrés de peinture obtenus se décollent, l’on considère que le revêtement n’est pas adhérant.

Il découle de ce qui vient d’être dit que la peinture en place doit la plupart du temps être décapée.

Le décapage peut être chimique, mécanique par ponçage, thermique par brûlage ou simplement réalisé par projection d’eau.

Dans le cas d’un revêtement existant en bon état, adhérant à son support et inférieur à 300 microns d’épaisseur, il peut être envisagé de repeindre directement par dessus après avoir appliqué une couche d’impression ou fixateur sur l’ensemble des surfaces.

Le choix de la peinture dépendra du type de rendu et des caractéristiques.

Les peintures acryliques et pliolithe sont les plus courantes mais de nouvelles peintures de type siloxanes résistent mieux aux polluants.

D’autres peintures, plus épaisses, permettent de créer un aspect « matière » beaucoup plus raffiné : c’est le cas des peintures imperméables de classes I1, I2, I3 et I4 qui présentent une forte élasticité et une consistance qui empêche l’eau ruisselante de pénétrer dans le support.

Seul le système I1, dont l’épaisseur est de 200 microns, peut être maintenu en place si son état de conservation le permet.

Le système d’imperméabilité de classe I3 permet de par son élasticité de résister à une fissuration du support jusqu’à 1 mm et le système d’imperméabilité I4 de résister à une fissuration du support jusqu’à 2 mm grâce au marouflage d’une toile d’armature.

Ces deux derniers systèmes présentent également l’intérêt de posséder une garantie de bonne tenue décennale (10 ans) alors que les autres peintures ont une garantie de bonne tenue biennale (2 ans).

18) Ravalement d’une façade recouverte de pâte de verre

Les façades en béton recouvertes de pâte de verre sont représentatives des années 60.

Ce système n’est pas étanche mais protège malgré tout le mur contre les intempéries.

La petite taille des carreaux et le nombre important de joints donnent à ce type de revêtement une grande élasticité qui lui permet la plupart du temps d’absorber les dilatations du voile béton.

La pâte de verre est donc non seulement une solution technique avantageuse pour le bâtiment mais elle a en plus une valeur patrimoniale puisque’elle affirme l’identité et la personnalité de l’immeuble.

Aujourd’hui, de nombreuses façades recouvertes de pâte de verre se dégradent compte tenu de leur âge.

Les symptômes varient du simple encrassement au décollement des carreaux de pâte de verre individuellement ou par plaque.

Avant d’envisager une solution, il convient de mesurer l’importance des désordres et d’en chercher l’origine.

Si l’objectif est de conserver la pâte de verre, il convient de procéder aux réparations dès les premiers symptômes car trouver des carreaux parfaitement identiques est quasiment impossible de nos jours et des raccords avec des carreaux approchants est esthétiquement acceptable uniquement de manière isolée.

19) Ravalement d’une façade en pans de bois

Le ravalement des façades en pans de bois est de loin le plus déliquat surtout si les pans de bois sont recouverts d’un enduit.

L’état des pans de bois qui composent la façade est en effet un élément essentiel à connaître pour définir le mode opératoire du ravalement et maîtriser son enveloppe budgétaire.

Il est conseillé d’effectuer avant le ravalement une campagne de sondages pour déterminer l’état de la structure en bois cependant ces campagnes sont coûteuses et non exhaustives.

Dans le cas de bois en mauvais état, il est indispensable de procéder au remplacement ou à la réparation des éléments dégradés.

De grands progrès ont été réalisés dans ce domaine ces dernières années grâce à l’émergence de résines de réparation multi-composants qui permettent de restaurer et de renforcer les bois en place.

Cependant si les bois dégradés sont nombreux, leur réparation risque de coûter plus chère que le ravalement lui-même.

Une fois la structure rénovée, il conviendra de la laisser respirer, soit en laissant les pans de bois à l’air libre après traitement soit en appliquant un enduit respirant.

Dans le dernier cas, les pans de bois et l’enduit devront être désolidarisés afin que les dilatations différentielles entre ces deux matériaux ne provoquent pas de dégâts sur la façade.

20) Entretien d’une façade-rideau

Une façade-rideau aussi appelée mur-rideau est une façade légère qui assure la fermeture de l’enveloppe du bâtiment sans participer à sa stabilité.

La façade-rideau doit donc empêcher l’eau de pénétrer de l’extérieur vers l’intérieur, absorber les déformations physiques de l’enveloppe du bâtiment sous l’effet du vent, assurer la sécurité au feu, proposer une isolation thermique et acoustique satisfaisante et bien souvent permettre l’évacuation de la vapeur d’eau intérieure vers l’extérieur.

Elle est régie par la norme NF DTU 33.1.

Une façade légère est constituée de différents éléments comme l’ossature secondaire, les menuiseries, les vitrages et les garnitures d’étanchéité.

Le premier bâtiment à mur-rideau construit dans l’Hexagone est La maison du peuple à Clichy construite en 1938 par les architectes Marcel Lods, Eugène Baudouin, Jean Prouvé et Vladimir Bodiansky.

Le recul est donc suffisant pour connaître les points forts et les points faibles de ce type de façade.

En vieillissant, il n’est pas rare de rencontrer sur les façades-rideaux les problèmes suivants :

  • Absence de contact entre le joint du châssis et la maçonnerie
  • Discontinuité des joints et mastics d’étanchéité
  • Assemblage non étanche
  • Mauvaise étanchéité des châssis coulissants
  • Désordres au niveau des acrotères
  • Passage d’air entre les châssis ou au droit des éléments rapportés
  • Déformation des éléments de châssis entraînant l’ouverture des joints et le passage de l’eau
  • Trous d’évacuation d’eau et rigoles encrassés et obstrués
  • Quincaillerie défectueuse

Les murs rideaux qui recouvrent la plupart du temps les tours de bureau et les showrooms demandent un entretien régulier qui se décompose en trois étapes :

  • Nettoyage régulier des carreaux à l’eau claire ou en utilisant un détergent léger au minimum tous les six mois
  • Nettoyage ou traitement de l’ossature, des châssis et des pièces rapportées chaque année
  • Révision générale de l’ossature auto-porteuse et traitement des points singuliers au minimum tous les dix ans

Le lavage des carreaux et le nettoyage de l’aluminium lorsque l’ossature est en aluminium peut être effectuée par l’équipe d’entretien depuis la nacelle existante s’il en existe, une plateforme élévatrice ou une échelle télescopique pour les petites hauteurs.

Le travail à la corde étant limité à des interventions de courtes durées ou dans les cas où il est impossible de faire autrement.

Le nettoyage chaque année des menuiseries et autres profilés en aluminium permet d’éviter le piquage de la couche protectrice dû à la pollution et aux pluies acides.

Il doit être réalisé à l’eau additionné d’un détergent doux à ph neutre.

En cas d’encrassement, l’utilisation de produits légèrement abrasifs sur les surfaces en aluminium est tolérée.

Le nettoyage doit se terminer par un rinçage à l’eau claire suivi d’un essuyage au chiffon.

La révision générale quant à elle doit être effectuée depuis un échafaudage fixe ou volant afin de permettre le remplacement d’éléments de grande dimension et effectuer le remplacement des joints vétustes.

Cette opération qui s’apparente à un ravalement de façade comportera la plupart du temps les travaux suivants :

  • Révision de l’ossature en aluminium, acier, acier inoxydable ou plus rarement en bois
  • Révision des châssis menuisés qui peuvent être fabriqués en aluminium, acier, pvc, bois, etc.
  • Remplacement des profilés et châssis défectueux
  • Révision des joints en silicone ou EPDM et mastics d’étanchéité
  • Révision des éléments rapportés (profilés goutte d’eau, brise-soleils, etc.)
  • Vérification et graissage des pièces d’articulation des ouvrants
  • Nettoyage ou traitement de l’ossature et des châssis
  • Nettoyage ou traitement des éléments rapportés
  • Nettoyage des vitrages

Une bonne maintenance de l’ossature permet de prolonger sa durée de vie et le choix du procédé est essentiel à la pérennité de l’ouvrage.

21) Végétalisation d’une façade

Les avantages des façades végétales ne sont pas négligeables (esthétique, attractivité, isolation thermique et acoustique, protection des parois et réduction de la pollution urbaine) mais le coût de son entretien est souvent dissuasif.

L’isolation thermique est assurée par la mise à l’ombre de la façade, par sa lame d’air ventilée et aussi par le phénomène d’évapotranspiration des végétaux qui sert à réguler naturellement la température des plantes en rafraîchissant l’air ambiant à proximité immédiate des feuilles.

L’entretien des murs végétalisés est plus contraignant que celui des espaces végétaux au sol puisqu’il est nécessaire d’effectuer de 2 à 6 visites techniques par an et ce dans le but de désherber, tailler, traiter, remplacer les végétaux en mauvais état, assurer la maintenance du système d’arrosage au goutte à goutte et inspecter le tissu de support.

Si le mur est haut, sa maintenance nécessitera la présence d’une nacelle.

Au coût de la maintenance, il convient d’ajouter le coût de l’arrosage (environ 200 à 250 litres d’eau par mètre carré par an en île de France).

Dans le bâtiment, les systèmes les plus simples sont souvent les plus efficaces, il est donc conseillé de réaliser des parements végétaux seulement lorsque l’image qu’ils véhiculent valorise symboliquement et de manière forte l’activité intérieure du bâtiment (par exemple lorsque les bâtiments sont occupés par des entreprises spécialisées dans les domaines de l’écologie, l’entretien des espaces verts, etc.).

22) Bibliographie

Le ravalement de façades par application de revêtements
François Virolleaud et Roland Cresson
Editions CSTB 2020

Guide pratique de la rénovation de façades : Pierre, béton, brique
Alexandre Caussarieu et Thomas Gaumart
Editions Eyrolles 2005

La pathologie des façades – diagnostic, réparations et prévention
Philippe Philipparie
Editions CSTB 2018

Façades rideaux – performances, mise en oeuvre, entretien et maintenance
Philippe Philipparie
Editions CSTB 2012

Le ravalement pour les bons – Ravalman, l’héritage
François Virolleaud
Editions Les Ateliers Bleus