Les diagnostics « humidité » sont sans conteste les diagnostics les plus fréquemment réalisés par notre cabinet car 90% des dégradations qui surviennent dans les immeubles bâtis proviennent d’une ou de plusieurs source(s) d’humidité.
Sans humidité, un immeuble est éternel, c’est le message que nous essayons de faire passer à l’ensemble de nos clients afin qu’ils se rendent compte à quel point il est important de régler les problèmes d’humidité lorsqu’ils apparaissent dans le cadre d’une bonne gestion patrimoniale.
Pour cette raison, le cabinet d’architecture Remy s’est doté des meilleurs équipements en matière de recherche de fuites (humidimètre à broche et sans broche, sondes à poser au coeur des matériaux, hygromètre, thermomètre de surface, caméra d’inspection des canalisations et des conduits d’aération, endoscope, caméra infrarouge, localisateur de fuites, etc.) et s’est entouré des meilleurs spécialistes afin qu’aucun problème ne trouve sa solution.
L’humidité, si elle se résume en un seul mot, trouve sa cause dans de très nombreux phénomènes qu’il convient de séparer pour l’analyse mais qui, sur le terrain, sont très souvent combinés ce qui rend l’enquête parfois très compliquée.
Il n’est pas rare, pour un problème qui semble anodin, de devoir pousser les investigations ou bien au contraire procéder par élimination en intervenant sur les causes les plus probables ce qui permet de circonscrire les problèmes les plus complexes au fur et à mesure en inscrivant leur analyse dans le temps.
Le cabinet d’architecture Remy accompagne chaque année en Ile de France les propriétaires fonciers, les syndics de copropriété, les gestionnaires d’immeubles et les bailleurs sociaux dans la recherche des causes d’humidité, l’étude et le suivi des travaux de réparation.
Passons maintenant en revue les causes d’humidité les plus fréquemment rencontrées.
1) Les fuites au niveau des canalisatons
Elles sont simples à trouver lorsqu’elles sont accessibles mais difficiles à localiser lorsqu’elles sont encastrées ou enterrées.
Sur les canalisations d’évacuation de diamètre supérieur à 4 cm, le cabinet d’architecture est doté d’un technicien spécialisé et d’un équipement dernière génération qui permet de faire passer une caméra Wöhler VIS 350 à tête rotative à l’intérieur de la canalisation pour vérifier son état et ses points faibles.
Une fois que le problème à l’intérieur de la canalisation a été défini, le cabinet Remy est en mesure de localiser avec précision la zone d’intervention même lorsque celle-ci est encastrée, enterrée ou simplement derrière un doublage grâce au localisateur Wôhler L200.
Cet équipement permet aussi la réalisation du plan des réseaux y compris des réseaux enterrés pour faciliter les interventions futures.
Sur les canalisations d’alimentation, généralement de plus petit diamètre, le cabinet Remy est doté d’un thermomètre de surface ainsi que d’une caméra infrarouge permettant de cibler les pertes en eau et donc les fuites.
2) Les remontées capillaires
Un terrain naturellement humide ou rendu humide par une canalisation enterrée fuyarde peut entrainer des dégradations au niveau des soubassements et jusqu’à une hauteur de 2 mètres dans les murs.
Les parois verticales agissent alors comme une éponge en permettant la migration de l’eau du bas vers le haut.
Les remontées capillaires entraînent une humidité persistante en partie basse des murs et provoquent dans certains cas des moisissures sur les parties intérieures des murs et/ou du salpêtre (sel de pierre) sur les parties extérieures des murs.
3) La condensation
A l’intérieur, près de 30% des problèmes d’humidité que nous rencontrons sont des problèmes de condensation.
L’eau contenue sous forme gazeuse dans l’air redevient liquide au contact des parois les plus froides entraînant de fortes dégradations intérieures et souvent des moisissures.
4) Les infiltrations sous couverture ou toiture-terrasse
Les couvertures comme les étanchéités ont une durée de vie limitée.
Lorsqu’elles ne remplissent plus leur office, elles laissent passer l’eau à l’intérieur du bâtiment créant des dégradations généralement situées au niveau du plafond ou de la sous-pente.
La présence de pare-vapeur ou bien de plusieurs couches superposées d’étanchéité rendent parfois difficile la localisation de la pénétration d’eau.
Il n’est pas rare que l’infiltration trouve sa source à plusieurs mètres et parfois plusieurs dizaines de mètres des dégâts observés.
5) Les infiltrations par les façades
Après la couverture, les façades sont la deuxième cause d’infiltration d’eau par l’extérieur.
Les raisons sont nombreuses : absence de rejingot sous les fenêtres, mauvaise protection du support, maçonnerie trop poreuse ou au contraire trop étanche (mauvaise respiration), mur dégradé, joints défectueux, mauvais état ou absence de protection sur les éléments saillants (balcons, bandeaux, corniche, encadrement en saillie, tablettes horizontales, etc.), présence de cavités non visibles à l’intérieur de la maçonnerie, support non homogène, présence de fissures ou de lézardes, etc.
6) Les cours d’eau souterrains
Souvent présents dans les terrains escarpés comme par exemple au bas de la butte Montmartre dans le 18ème arrondissement de Paris, les cours d’eau souterrains sont de véritables poisons lorsqu’ils touchent les murs enterrés et les fondations des immeubles anciens.
Un cours d’eau souterrain peut apparaître du jour au lendemain si pour une raison quelconque un élément a dévoyé sa course comme la construction à proximité d’un immeuble neuf avec sous-sol.
Il existe des solutions au cas par cas, souvent coûteuses et parfois insuffisamment efficaces mais elles doivent être mises en oeuvre avec l’aide d’un maître d’oeuvre qualifié pour abaisser l’humidité que ces cours d’eau provoquent.
7) Les cuves enterrées laissées à l’abandon
Parfois inconnues, les anciennes cuves à combustible (fioul ou gaz) enterrées et donc non visibles peuvent générer des infiltrations en sous-sol lorsqu’elles ne sont plus étanches et qu’elles n’ont pas été vidées puis dégazées et remplies avec du sable.
Elles présentent en outre un risque d’éboulement de la terre en surface.
8) Bibliographie
L’étanchéité des toitures-terrasses
Daniel Remolu
Editions CSTB 2015
Toitures-terrasses Etanchéité
Editions SEBTP 2006